Quand Instagram façonne l’image de soi chez les adolescentes
Avec ses filtres flatteurs, ses stories éclatantes et son défilement infini d’images soigneusement mises en scène, Instagram s’est imposé comme le réseau social préféré de nombreuses jeunes filles. Un lieu d’expression, d’inspiration, parfois de sororité. Mais derrière cette vitrine colorée et créative, le revers de la médaille est bien réel, et ses effets ne sont pas sans conséquences.
Une pression invisible mais constante
Sur Instagram, l’image est reine. Et pour beaucoup de jeunes filles, cela se traduit par une pression intense à la perfection. Corps « idéaux », peaux lisses, vies de rêve… Le décalage entre la réalité et les contenus consommés quotidiennement est flagrant. Résultat : baisse de l’estime de soi, comparaison permanente, voire troubles alimentaires pour certaines.
Une étude menée par Meta (la maison mère d’Instagram) elle-même en 2021 a révélé que Instagram aggravait l’image corporelle d’une adolescente sur trois. (source : the verge) Le plus troublant ? L’entreprise en avait conscience, mais a longtemps minimisé les impacts.
Le culte de la validation sociale
Likes, partages, commentaires… Chaque publication devient une forme de test de popularité. Et si la publication ne « performe » pas ? Certaines adolescentes la suppriment, redoutant le regard des autres. À l’âge où la construction de l’identité est la plus fragile, cette quête de validation permanente nourrit l’anxiété sociale et la dépendance à l’approbation extérieure.
Des modèles… pas toujours bienveillants
Influenceuses, créateurs de contenu, mannequins ou célébrités : les jeunes filles s’identifient à ces figures, souvent éloignées de la réalité. Pire encore, certaines tendances toxiques émergent : glorification de la maigreur, de la chirurgie esthétique, ou de modes de vie irréalistes. Le tout présenté sous couvert d’authenticité.
Alors, que faire ?
- Éduquer au numérique dès le plus jeune âge : apprendre à décrypter les images, à reconnaître les contenus retouchés, à prendre du recul.
- Favoriser un discours ouvert entre parents, éducateurs et jeunes : parler des réseaux, sans jugement, mais avec lucidité.
- Promouvoir d’autres modèles : plus diversifiés, plus réels, plus inclusifs.
Conclusion
Instagram est un outil puissant, créatif, et parfois même libérateur. Mais il a aussi ses zones d’ombre. Il est aujourd’hui l’un des réseaux les plus utilisés par les jeunes filles, mais à quel prix ? La vraie question est là : comment faire en sorte que ce prix ne soit pas leur bien-être, leur santé mentale, ou leur confiance en elles ?
Pour aller plus loin, découvrez nos guides pratiques pour accompagner votre enfant pas à pas dans son apprentissage du numérique.
